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 Gouloum gouloum dans la case …▬ Alistair

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wolfgang l. snicket

wolfgang l. snicket


◭ messages : 113
◭ arrivé(e) le : 27/12/2013

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MessageSujet: Gouloum gouloum dans la case …▬ Alistair   Gouloum gouloum dans la case …▬ Alistair EmptyLun 30 Déc - 17:20

Some saw the sun, some saw the smoke, some heard the guns, some bent the bow.  Sometimes the wire must tense for the note. Caught in the fire, say oh, we’re about to explode. Carry your world, I’ll carry your world. Some far away, some search for gold, some dragon to slay. Heaven we hope is just up the road. Show me the way, Lord because I'm about to explode. Carry your world and all your hurt.
Alistair & Wolfie

Je crois que c’était la période où tout me tombe dessus, j'échoue dans toutes les tâches que j'entreprend. Je fais donc semblant d'être heureuse. Faire semblant… C’est fou comme ce qui nous parait amusant étant enfant devient harassant étant plus grand. Petite fille, j’adorais, comme tous les enfants, me faire passer pour ce que je n’étais pas, me déguiser, emprunter sans autorisation les quelques bijoux et le maquillage de ma mère pour jouer aux grandes. Cela me paraissait merveilleux. Désormais, c’était plus angoissant qu’autre chose. C’est fou comme le temps nous fait changer de perspectives et d’idées sur les choses et les gens. Maintenant j’aurais voulu être moi, et moi seule, loin de tout ça. Mais c’était totalement impossible. Les larmes font du bien, parait-il. Une nouvelle fois, j’en avais usée et même abusée, il fallait bien le dire. J'approchai le goulot de mes lèvres et pris une gorgée de vin. Ma langue, mon gosier et mon estomac se révoltèrent. Mon premier réflexe fut de tout régurgiter. Je me retins toutefois de justesse en fermant les yeux et en serrant mes mâchoires. Je me commanda un autre verre et il me la posa à côté de mon poing serré sur la table. J'attendis quelques secondes, pour voir si mon corps allait m'obéir et garder ce vin infect. La sensation au creux de mon estomac était brûlante, désagréable, odieuse, mais... fait insolite; elle diluait les autres souffrances qui me rongeaient déjà. C'était si fétide comme substance qu'elle parvenait à occulter la douleur permanente dans ma poitrine. Remplacer une torture par une autre torture, ce n'était pas très judicieux, mais je n'avais rien d'autre comme solution. À choisir entre deux souffrances, autant prendre celle qui était la plus supportable, celle que je m'infligeais moi-même, celle qui n'avait autre origine que moi-même.

La nuit commençait à s'étendre sur la colline. Au loin, les dernières traces orangées du jour s'effaçaient peu à peu par des traînées indigo sur la voûte céleste. Je levai à nouveau les yeux au ciel, avide. Bientôt la lune apparaîtrait. Ce serait une nuit paisible. Sans vent. Sans pluie. Sans nuage. Le ciel américain s'était dégagé un peu avant le crépuscule. Le soleil réapparut juste avant de se coucher et déclina sur la montagne. Le paysage était doré sous ses reflets. Les réverbères et les phares des voitures au loin m'agressaient même depuis la route où je marchais. Toute source de lumière m'irritait. Au moment d'entrer dans le métro, j'avais soudain eus la respiration coupée. L'air m'avait manqué et j'avais dû me tenir à la rambarde quand j'avais cru que le sol se dérobait sous mes pieds. Penser à entrer dans cet endroit réduit, alors que j'y passais plusieurs heures par jour, m'avait soudain parut infaisable, une peur bleue m'avait saisie. J'avais besoin d'air, de respirer l'air pur et plus calme des rues. Pourtant, je ne pouvais me résoudre à retourner sur mes pas, je voulais absolument voir Alistair. Lentement, mais en respirant de mieux au mieux au fur et à mesure que je m'éloignais de la bouche d'égout, je respirai de mieux en mieux, et pu prendre un rythme de marche normal. Avec ce même air triste, que j'ai depuis le début de la soirée, plaqué sur mon visage j'arrivais vers la maison de Alistair. Je m'avançais vers la porte d'entrée et l'ouvris grâce au clés qu'il m'avait donné, il y à longtemps de ça. La première chose qui me frappais en rentrant, fus le silence qui régnait dans la maison. « ▬ Alistair ? T'es entrain de gouloum gouloum dans la case, vieux grisou ? »

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alistair z. cunningham

alistair z. cunningham


◭ messages : 257
◭ arrivé(e) le : 27/12/2013

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MessageSujet: Re: Gouloum gouloum dans la case …▬ Alistair   Gouloum gouloum dans la case …▬ Alistair EmptyMar 31 Déc - 12:53

pardonne-moi, c'est un peu court.  Gouloum gouloum dans la case …▬ Alistair 1508909939 
La vie est une perpétuelle distraction qui ne vous laisse même pas prendre conscience de ce dont elle distrait.
wolfgang ∞ alistair


Quand les affres du sommeil vous entrainent, quand la journée a été longue et pleine, il n’y a aucune raison de ne pas se laisser aller, de se laisser couler dans les remous d’un canapé presque matelassé. Ou peut-être cette sensation est-elle rendue par l’état de fatigue dans lequel il se trouve. Sans doute. Ce canapé n’aura jamais été aussi confortable qu’en cet instant. Allongé de tout son long, il s’est endormi devant une émission sans grande importance, un jeu familial où les gens viennent chanter et tenter de finir une chanson dont une partie des paroles ont été enlevées. Et malgré la tonalité fausse des joueurs, Alistair est parvenu à s’endormir. Morphée sera passé par chez lui, agitant sa tige de pavot, pour endormir d’un sourire moqueur cet homme épuisé par une journée longue de rendez-vous stressants et d’une petite fille débordant d’une énergie sans faille à l’idée de partir à Manhattan voir ses grands-parents. Alistair semble si infatigable qu’il en oublie parfois lui-même les bienfaits du silence et du repos complet. Une soirée seul, une nuit complète sans réveil matinal, une grasse matinée peut-être ? Pourtant Alistair n’aime pas trop quand Rose n’est pas là, mais cependant, il ne nie pas le plaisir qu’il a de profiter de ces weekends d’homme libre. Il sait qui il devrait appeler en cet instant. Il sait que cela lui ferait plaisir. Mais croyez-le ou non, Alistair est trop fatigué pour ne serait-ce que téléphoner à la ténébreuse qui hante son esprit en ce moment. Il est de toute façon beaucoup trop loin dans ses rêves que pour penser à Quinn Saint-Germain. Tout du moins, en des pensées plus pures… La clé s’enfonça dans la serrure, réveillant un Alistair finalement toujours aux aguets, tenu par une paranoïa légendaire à présent. Un soubresaut anxieux de son cœur fut nécessaire avant qu’il ne reconnaisse la personne s’étant introduite chez lui, lui arrachant un sourire et un petit rire involontaire. Il s’étire alors, lui indiquant par ses bras étendus par-dessus l’accoudoir du canapé sa position : « Quoi ? Sous mon propre toit ? Voyons, tu me prends pour qui ?! » Prenant le temps de se réveiller, il ne bouge pas de son canapé attendant que son amie le rejoigne jusqu’au canapé, ce qu’elle ne tarda pas à faire. Il passe une main dans ses cheveux mi longs, alors qu’il la regarde le jauger de son regard marron. Il ne peut s’empêcher un regard machinal sur sa silhouette fine, si gracieuse, qu’il connait déjà si bien. Même si, ce n’était pas prévu comme ça, il pouvait se vanter de connaitre les petites parcelles de son corps les plus sensibles, et ce souvenir le fit quelque peu sourire, lui valant un regard interrogatif de la part de la délicieuse Wolfgang. Il tend la main alors, saisissant la sienne dans ce qui s’apparente à un geste lent et doux, mais cache en réalité une espièglerie bien plus digne de lui. Parce que c’est avec fourberie qu’il l’attire brusquement à lui, la faisant tomber sur le canapé, à moitié allongée sur lui. Le fauteuil assez large pour deux les porte aisément et il ferme les yeux.  « Tu m’as réveillé, maintenant tu dors avec moi. » Il avait deviné à son air en arrivant qu’elle n’allait pas très bien. Il la fit rouler sur le flanc, pour que face à face, il puisse enrouler ses bras autour d’elle, posant un baiser sur front avant de reposer sa tête sur le coussin. Ou finalement, passer la nuit avec Wolfgang n’est pas une si mauvaise idée que ça. Profiter un peu de son amie qu’il n’a pas vu depuis quelques jours à cause de ses escapades nocturnes ne lui causerait pas de torts. Il soupire, d’aise, avant de sentir l’effluve de vin envahir ses narines. Il ouvre un œil, puis se redresse sur un coude, un bras emprisonnant toujours la belle contre lui. « Pour quelle raison t’es-tu enfilé une bouteille de vin ? » Il ne met pas de reproches dans sa voix et s’accorde à y mettre toute sa curiosité et son intérêt pour elle.

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