Emrys. Ce jeune homme un peu séducteur, un peu drogué, un peu unique. Cette étoile dans une vie bien morne, ce rayon de lune dans un bonheur flamboyant. Alix ne lui avait pas beaucoup accordé d'importance, ces derniers temps, elle en avait conscience tant qu'elle le regrettait infiniment. Culpabilité et anxiété se mêlaient dans son cœur dès lors que le nom d'Emrys s'insinuait vicieusement dans son esprit. Véritable dieu de la luxure et de la débauche, Alix et lui se comprenaient à merveille dès lors qu'elle s'abandonnait dans les bras du vice en sa compagnie. Lorsqu'elle se roulait dans le monde bisounours avec l'amour de sa vie, éclatante mais pourtant si fade, souriante mais si inintéressante, Emrys et elle ne trouvaient plus de terrain d'entente dans lesquels ils pourraient dévaler ensemble. Cette amitié, pourtant si puissante et si unique, demeurait en équilibre sur un fil invisible. Un fil fragile et éphémère, qui se brisait sous le talon d'un Lon inconscient de cette disparition. Emrys. Un nom qui, au réveil, troublait son esprit si avidement qu'elle ne pouvait le faire disparaître. Il était là, rôdant autour de sa douche, de son petit déjeuner, flirtant avec ses vêtements, collant à sa peau de telle sorte qu'elle ne pouvait plus le retirer de ses pensées. Emrys lui manquait. Beaucoup. Elle ne s'en était rendue compte que ce matin là quand, ce nom flottant autour de sa vie, elle s'était prise au jeu de la réflexion. Son humour, sa douceur, son désir de décadence inaltérable, sa soif d'expérience, toutes ces choses uniques qui faisaient de cet homme un être d'exception. Il lui manquait tant qu'elle regrettait son absence. Pour pallier à cela, une seule solution : petit visite discrète, inattendue, sans avertissement aucun, comme elle et lui avaient si souvent l'habitude de se rencontrer. Entre eux ne résidait plus nul tabou, voilà bien des années qu'ils avaient percés le fondement même de leur existence, un fondement particulièrement similaire. Seuls les changements récents qu'avait subi la vie d'Alix demeuraient un total mystère aux yeux d'un Emrys inconscient et aveugle au véritable problème.
Dix heures. Alix toqua à la porte, soumise à l'absence qui lui était imposée par cette lourde porte de bois. Emrys ne paraissait certes pas apte à ouvrir, pourtant, sa voiture trouvait sa place bien gardée devant l'appartement. Par pure curiosité, par envie aussi, la jeune femme enserra la poignée entre ses longs doigts fins, et tenta d'ouvrir. Ouverte. Il avait laissé sa porte ouverte. Sans se poser davantage de questions, elle pénétra dans l'habitacle du loup. Nul bruit, nul son, nul semblant de vie active dans cet endroit toujours habité par le silence et la nuit. L'obscurité provoquée par des volets toujours fermés lui donnèrent l'absurde envie de fuir et de revenir plus tard, mais son manque et ce nom qui, toujours, infatigable, rôdait autour de son esprit, l'en empêchèrent. Silencieuse, incapable de troubler le calme et la tranquillité du lieu, Alix marcha le long de l'appartement, s'amusant à regarder autour d'elle ce qui avait changé et ce qui demeurait identique. Une bouteille d'alcool trônait sur la table du salon, comme toujours. Ce même tableau affiché au mur, cette même télé écran plat procuré surement par l'argent de papa et maman, cet endroit plus ou moins discret où il prenait un malin plaisir à collectionner des drogues en tout genre. Sa chambre se trouvait là, devant elle. Une chambre à la porte entrouverte, dans laquelle trônait toujours cette même obscurité, ce même silence. Un instant, la jeune femme hésita à y pénétrer. Et s'il était en bonne compagnie ? Et s'il était la tête dans la cuvette ? Des images passées firent disparaître en quelques infimes secondes les doutes de sa tête. Les deux cas ne lui étaient pas étrangers, elle saurait l'assimiler.
Un homme se trouvait là, paisiblement allongé sur le lit, seul. Sa respiration était apaisée, alors qu'Alix tentait d'imaginer le rêve qui parcourait parfois son corps de quelques frémissements. Arborant un joli sourire, elle s'assit à son tour sur le lit, à ses côtés. Déposant délicatement une main froide sur son bras endormi, elle espéra que cela suffirait pour le réveiller. « Bonjour Emrys. » Elle n'imaginait même pas la surprise qui l'envahirait dès lors qu'il reconnaîtrait cette voix douce et féminine, cette voix qu'il connaissait si bien dans toute sa splendeur, dans toutes ses formes. Hurlant des ignominies lors d'une bagarre dans un bar, gémissante lors d'un rapport prolongé avec un homme dans une chambre ouverte offrant tout plaisir aux voyeurs, rieuse après une bonne blague d'un bon copain déconneur, énervée, souvent, aussi. Déprimée, la plupart du temps. Désormais, sa voix respirait le calme et la tranquillité. « J'imagine que tu as eu une soirée agitée, désolée de te réveiller. » lança-t-elle, navrée, en avisant le cendrier à côté du lit. Là dedans ne résidait pas que des mégots de cigarettes inoffensives. Habitude. Pourtant, elle ne regrettait pas le moins du monde. Avisant le visage paisible de cet homme qu'elle connaissait si bien, elle résista à la tentation de jouer avec ses cheveux qui lui avaient toujours paru si beaux et amusants. « J'avais envie de passer, ça fait longtemps que je n'ai pas eu de tes nouvelles. » Que je ne t'en ai pas donné aurait été plus juste. Soupir intérieur, alors qu'elle arborait un sourire rassurant.
Alix ou devrions nous dire Jill. Enfin il y a tellement d’appellation pour cette jeune femme. Elle pourrait métier tout un tas de surnoms mais la liste serait sans doute trop longue à faire. Enfin pas si longue que cela mais vu l’état dans lequel je suis je pense que je serais bien capable de citer trois ou quatre fois le même sans m’en rendre compte. D’ailleurs en parlant d’elle cela fait tellement longtemps que je ne l’ai pas vu enfin trop longtemps à mon goût. Moi qui espérais parvenir à ramener ce petit bout de femme qui me plaisait tellement et avec qui je m’amuse normalement beaucoup il semblerait que cela ne soit pas possible du moins pas pour le moment. Elle a quelque chose de bien plus occupant que de revenir me voir. Je pourrais très bien l’appeler pour lui demander de passer ou encore pour lui demander si je peux venir la voir mais je ne suis pas non plus le genre de mec étouffant et si elle ne vient pas me voir c’est qu’elle a sans doute des trucs à faire. Si quelque chose ne va pas j’ose imaginer qu’elle tentera de m’appeler enfin du moins si elle veut un peu de soutien et qu’elle songe que je peux lui être utile. Après elle a sans doute des amies mieux placées que moi pour ce genre de truc. Je suis plus le mec qui lui ramène le sourire et la fait sourire avec des conneries. Quoique ça c’était avant qu’elle décide d’arrête la merveille qu’est la fumette et la bouteille d’alcool courante à la main. Bref la soirée d’hier a été vachement rude et pour donner une petite idée je me suis endormi sur mon tas de feuille éparpillés sur le lit. Faut dire qu’au départ j’étais apte à étudier mais qu’à partir du moment où j’ai un peu sifflé une bouteille alors les choses ce sont corsées.
Bon effectivement j’ai pas seulement bu j’ai également fumer et disons que mon cendrier en a prit un petit coup vu les mégots que l’on peut y retrouver dedans. Heureusement je me suis réveiller en pleine nuit pour aller aux toilettes et j’ai rangé les feuilles pour les mettre de côté et ensuite je suis retourné me coucher pour retrouver les bras de Morphée. En même temps je n’étais pas spécifiquement apte à faire autre chose et vu l’heure y’avais pas autre chose à faire que de pioncer. Sincèrement je ne m’attends jamais à avoir la visite de quelqu’un chez moi parce que généralement soit je sors, soit je vais chez des potes ou alors quand quelque chose est prévu chez moi je suis déjà avec les gens en direction de mon domicile. Dans le pire des cas ce sont des personnes que j’ai invité et donc je sais que d’un moment à l’autre il y a possibilité que quelqu’un sonne ou toque à la porte mais en ce moment je n’ai passé de coup de fil à personne et rien prévu dans ma demeure. Je sais qu’à dix heures je pourrais très bien être debout et que cela reste encore une heure raisonnable pour se lever mais croyez moi avec ce que je me suis fait hier il est préférable de me laisser pioncer en paix parce que si je me lève et que je quitte mon lit je ne suis pas sûr d’être efficace pour faire quoique ce soit. Généralement j’ai un sommeil vachement léger mais dans les moments où je ne dors pas beaucoup et qu’il m’est possible de rattraper ces heures de sommeil alors vous pouvez être certains que je vais avoir le sommeil lourd. Je pense que même un cambrioleur qui débarquerait chez moi ne me réveillerait pas en faisant du bruit.
Je crois qu’un exemple de la vie réelle devrait être suffisant à vous convaincre. Le fait que je n’ai pas entendu Alix faire quoique ce soit à la porte de chez moi et qu’elle ait put rentrer sans que le bruit de la poignée qui se tourne ou alors de la porte qui s’ouvre ne me sorte de mon lourd sommeil. C’est tout de même assez énorme de ne pas se réveiller alors que quelqu’un est en train de pénétrer chez vous. Vous êtes dans votre sommeil et alors la personne a déjà la possibilité d’entrée dans votre intimité et d’y faire ce qu’elle désire du moins tant que vous ne daignez pas sortir de votre sommeil. C’est à peu près le cas dans lequel je suis quand je manque de sommeil et que je tire vachement sur ce qui est alcool et fumette. L’endroit où je vis n’est pas un énorme bordel mais disons que niveau rangement ce n’est pas non plus un superbe exemple. Dans le salon on peut surement trouver tout un tas de chose dont une bouteille de la veille que je n’ai pas rangé ou jetée si elle vide. La main froide de la jeune femme vint alors me sortir du sommeil profond, je n’étais pas totalement réveillée mais cela m’avait sorti déjà des bras de Morphée cela est certain. La fraîcheur qu’elle avait mit sur mon bras en était bien évidemment responsable. Avec un peu temps je parvins à ouvrir les yeux et malgré le peu de lumière dans ma chambre j’avais quand même reconnu l’identité de la personne présente à mes côtés.
« Hum…mais ne serait-ce pas mademoiselle o’donnel que je sens à mes côtés. Tu sais j’apprécie ce réveil mais tu sais qu’il y a plus radicale et appréciable que tes mains gelées pour me réveiller…tu as de la chance la douceur de ta peau compense sa température. »
Je disais bien évidemment cela en plaisantant quoique j’étais bien entendu sincère sur le fait que ces mains étaient douces mais je parlais de tout le reste afin de simplement la taquiner et tenter de me réveiller en commençant par mettre mon talent de mec drôle à l’œuvre. Il faut bien commencer par quelque chose et aujourd’hui ce sera par cela. Je me relevais alors tout doucement en me frottant le visage un petit instant avant de reprendre.
« Hum…agitée je sais pas si c’est le mot…alors tu es revenu pour goûter au plaisir de la vie avec moi, de la bouteille et des drogues dures ou c’est juste pour ma beauté fatale. »
J’ajoutais à ces paroles un petit clin d’œil que j’espérais qu’elle allait voir au pire des cas ce n’était pas très grave. Je vais alors dans la salle de bain enfiler un jean et me laver le visage au moins puis je quitte ma chambre en sachant qu’elle va surement me suivre et je vais me servir un verre de soda que je pose sur la table, je sors un autre verre et lui fait signe de se servir de ce qu’elle désire si elle a soif. J’ouvre alors un tiroir et me roule un petit quelque chose.
Alix ce sentait bien, dans cet appartement qu'il lui semblait connaître par cœur. Elle avait un peu cette délicate et éphémère impression de retourner à la maison, dans un lieu de bien-être qu'elle n'avait jamais véritablement quitté. Emrys était en grande partie responsable de ce sentiment étrange et bienveillant qui la tourmentait en cette matinée ensoleillée. Elle ne l'avait certes pas toujours vu comme un frère, c'était pourtant l'impression qui ressortait le plus vivement aujourd'hui. Elle avait pour lui cette légère douceur dans le geste et dans la parole, cette taquinerie qu'avaient l'un pour l'autre deux membres d'une même fratrie. Seuls les souvenirs de leurs longs regards intenses partagés quelques mois auparavant et la nette image de leur baiser échangé suffisaient à faire vaciller ce sentiment familial. Alix n'avait pas la moindre idée de ce qu'éprouvait désormais pour elle ce cœur fragile malgré les apparences, elle même était incapable d'affirmer avec certitude ce que ressentait le sien pour Emrys. Une amitié forte, cela ne faisait pas l'ombre d'un doute. Une pure amitié qui la forçait à ne pas le délaisser totalement, et qui amenait dans son esprit la sensation de ne jamais être partie d'ici. Quant à l'attirance qu'elle avait ressenti pour lui, voir même les quelques perles de sentiments qu'elle avait senti battre au fond de son âme, elle préférait de loin ne pas s'en inquiéter pour le moment. Ni pour le moment, ni jamais. En un sens, ce qu'elle pourrait découvrir dans cette exploration intérieure l'effrayait. Elle aimait Lon, infiniment, mais c'était lui qui l'avait poussée dans les bras d'Emrys dans le passé. Elle pensait ne plus rien ressentir pour ce dernier. Elle l'espérait. Elle le voulait. Quant à la vérité, elle n'avait plus l'ombre d'un intérêt face à sa volonté.
Emrys ne tarda pas à ouvrir les yeux. Embrumé par le sommeil qui venait à peine de le quitter, il ne prit pas la parole immédiatement. Laissant au silence quelques minutes de répit, Alix laissa traîner sa main sur son bras, attendit patiemment qu'il daigne ouvrir la bouche pour la saluer. Ou, au moins, lui faire part de cette taquinerie qu'elle lui connaissait si bien et qui fit naître un sourire amusé sur son visage rassuré. Emrys ne s'attardait jamais sur le sérieux et l'important, il préférait de loin le futile et l’éphémère. Rire d'une passion qui aurait pu les entraîner à des lieux de ce qu'ils connaissaient l'un et l'autre était une manière d'en retirer la gravité. Soit. Alix connaissait sa manière de fonctionner et ne s'en formalisait pas, au contraire. Elle avait appris à l'apprécier dans toute l'entièreté de son caractère hors du commun, avec ses tares et ses mérites. « C'est ma nouvelle crème hydratante qui fait des miracles, je t'en filerais un échantillon si tu veux. » Souriante, elle le regarda se relever légèrement, s'éveiller à la vie avec toute la candeur d'un nouveau-né qui découvre un nouveau monde. Ses paroles tranchèrent totalement avec cette douceur-là, réveillant à leur esprit des vices qui n'avaient rien de commun avec le royaume -naïf- de l'enfance. La bouteille, les drogues dures, les plaisirs multiples de la vie. Des mots qui, autrefois, lui auraient considérablement parlé, auraient excitée en elle de nouveaux espoirs, un sourire arrogant, une main dans la sienne jusqu'à l'entraîner là où il gardait ses trésors. Tant de choses avaient changé maintenant. L'aspect noir et morose de la vie avait déserté la jolie Alix, pour laisser la place à ses joies et ses bonheurs. Elle avait découvert un nouvel univers qu'Emrys ne connaissait pas encore. Incapable de le lui faire comprendre, elle ne pouvait que rire à son humour, répondre à ses sourires, prier pour que le fossé qui les sépare se comble vite et bien d'une amitié fortifiée. « Si je devais choisir, ce serait ta beauté fatale. J'avoue que même au réveil, t'es acceptable. Enfin, on fait pire. » Elle lui offrit un clin d’œil moqueur, suivit des yeux son périple jusqu'à la salle de bain, se leva lorsqu'il gagna le salon pour l'y retrouver. Volant une bouteille de coca dans le frigo, elle s'en servit un verre, le vida d'une traite, avisa ce que son meilleur ami tenait dans la main et s'apprêtait à fumer. « Déjà, tu commences fort toi. » Comme d'habitude, s'empêcha-t-elle de siffler entre ses dents. « Cela dit si ce n'est qu'une clope, j'en veux bien une. C'est tout ce que tu me feras faire de plus ou moins dangereux aujourd'hui. » Woo, c'est qu'Alix se dévergonde, bien joué Em' !
Je n’ose plus compter le nombre de fois où j’ai invité la jeune femme chez moi. A l’époque c’était sans limite. Quand on n’avait pas envie de traîner dehors alors on venait squatter chez moi. Elle y était la bienvenue et cela à n’importe quelle heure de la nuit ou du jour. J’ai rencontré des tas de nanas dans le même état d’esprit que moi mais jamais craqué réellement pour l’une d’entre elle mais pour elle c’est particulier. Pour cette jeune femme c’est différent parce qu’au final elle a accepté de me suivre. Elle a fait confiance à l’homme que je suis, l’homme qui est littéralement différent d’elle. Je suis quelqu’un de complètement givré par rapport à elle. Je suis quelqu’un de totalement fêtard alors qu’elle semble être rangée de base. J’ai apprit à cerner plus ou moins cette personne, j’ai réussi à lui faire prendre goût à mes petits plaisirs. Croyez-moi de base elle n’est pas du genre à prendre de la drogue ou quoique ce soit mais je ne peux m’empêcher de tout le temps repenser à la période où elle était dans les mêmes délires que moi. Cette époque avec elle à mes côtés même si ce n’était qu’amicale c’était le pied et puis la proximité était bel et bien là entre nous. J’étais là pour l’aider à découvrir et se faire à ce petit monde de dévergondage. J’aime bien me dire que j’étais peut être un peu comme un mentor dans ce domaine. Jusqu’à un moment donné nous étions des amis proches. Son grand frère qui traine toujours avec sa petite sœur ou alors le protecteur et sa petite protégée. Il n’y avait pas intérêt à toucher à ce petit bout de femme car sinon vous pouviez être sûr d’avoir à faire à moi et à vrai dire c’est toujours le cas sauf qu’elle a bien changé. D’ailleurs quand je dis que c’était à une époque c’est parce que nous avons passé une limite à un moment donné.
Nous sommes passés à de longs regards qui en disent beaucoup par leur silence à des baisers échangés. Comment oublier la douceur et le goût de ces lèvres. Bien sur ce n’est qu’éphémère mais j’ai l’impression qu’il me suffit simplement de fermer les yeux et de repenser à ce moment là pour que cela revienne facilement. Ce petit bout de femme à réussit à me faire ressentir quelque chose de bizarre. J’ai bizarrement ressenti quelque chose et j’ignore totalement ce que cela est. Si c’est lié directement avec le cœur alors croyez-moi je suis ignorant jusqu’au bout. Le cœur pour ma part est en général déconnecté de tout le reste. Bref passons je ne pense pas que cela soit important enfin si ça a sans doute plus d’importance mais je suis incapable de dire quoique ce soit à ce propos alors autant que je passe à autre chose. Sincèrement j’ignore totalement pourquoi est-ce qu’elle a totalement changé du jour au lendemain. Je sais que e changement radical avait déjà eut lieu quand je l’ai amené du côté obscur de la force on va dire mais pour le coup j’ai du mal à saisir d’où vient cette envie soudaine de redevenir aussi pure qu’avant et d’arrêter tout ces petits plaisirs de la vie. Je ne crois pas avoir fait de connerie qui l’ai poussé à s’arrêter et je n’ai pas connaissance de quoique ce soit de son côté qui la fore à arrêté. Je suis à vrai dire dans le flou total à ce propos. Mon repos de la journée devait apparemment touché à sa fin mais si mon réveil doit être fait par cette belle déesse alors je ne vais pas me mettre à râler et surement pas à ouvrir les yeux. Après tout je quitte une nuit plus ou moins paisible pour me retrouver avec quelque chose de tout à fait sublime à contempler. Je crois qu’il y a quand même pire dans la vie. Elle me connait assez pour savoir que la simplicité ce n’est pas trop mon truc.
J’aime faire dans l’originalité et lui dire juste bonjour aurait été des plus ennuyant alors pourquoi ne pas amener un peu de taquinerie à tout cela. Et voilà que mademoiselle me donne la raison de cette douceur. Hum si seulement la crème hydratante pouvait réellement avoir tant de pouvoir sur la peau de toutes les personnes. Maintenant qu’elle en parle je respire à nouveau afin de ressentir cette odeur. Ceci n’étant pas l’odeur corporelle de la jeune femme, odeur trafiquée par de la crème hydratante. Ce n’est pas si dérangeant puisqu’elle sent merveilleusement bon mais elle sait qu’elle n’a pas spécifiquement besoin de cela pour sentir bon et être magnifique. Je réponds alors à ces petites paroles.
« Mademoiselle oserait-elle dire que j’ai besoin de crème et que je ne suis pas doux ? Je vais te montrer si j’ai besoin de cette crème. »
J’aime jouer avec elle, j’aime m’amuser avec cette dernière. Que serait-la vie si on était obligé d’être sérieux tout le temps. Je sais bien qu’il y a des moments où on doit l’être mais il faut savoir décompresser quand même. Je sais que pour ma part je suis un peu comme un môme et que je suis plus basé sur l’amusement qu’autre chose mais j’ai des limites et je sais être sérieux à certains moments. Je n’aime pas cette sensation que j’ai d’avoir perdu ma petite Alix. Je déteste absolument de savoir qu’elle a changé aussi subitement pour redevenir celle qu’elle était avant. Ne plus voir cette petite pointe d’excitation quand je lui donne la main pour l’emmener avec moi quelque part. Intérieurement je suis perdu à tenter de trouver le pourquoi du comment de ce changement. Je suis déçu comme un enfant n’ayant pas eut les cadeaux désirés à Noël. Quand elle répondit à ma question en disant que c’était pour ma beauté fatale je lui fit un clin d’œil et un large sourire.
« Hum tu me rassures quoique l’autre option ne m’aurais pas dérangé. Mais ça ne m’étonne pas que tu sois là pour ma beauté fatale. En même temps ça court pas les rues les modèles comme moi. Hey ! Je suis acceptable au réveil ? Tu déconnes ou quoi…je suis plus qu’acceptable. J’ai limite pas besoin de passer des heures pour de la retouche en salle de bain bon après j’y passe quand même parce qu’il y a un minimum de tenue. »
Alors que j’avais prit le nécessaire afin de me préparer un petit truc j’entends une remarque de cette dernière. Elle sait très bien qu’il m’arrive de commencer dès le réveil et pour le coup j’avoue que je pense que cela me mettra sur pieds sans doute plus rapidement qu’un peu d’eau sur la figure. Je roule alors une clope normale que je place derrière mon oreille et je me fais un petit truc spéciale mais pas trop dosé non plus histoire d’être quand même en état en présence de ma douce amie. Je fais tourner le tout entre mes mains et lui réponds.
« Il faut bien commencer à un moment donné…tu sais très bien que je ne refuse rien à ma belle…je l’ai pas chargé beaucoup on se le fait à deux. Tu m’as vu le faire tu sais que je mens pas. »
Si elle ne veut vraiment pas alors je lui passerais la clope mais j’aimerais vraiment la retrouver rien qu’en partageant ce petit bout que j’ai roulé il y a même pas une minute et qui n’est vraiment pas chargé en masse.