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 LA NUIT DU CHASSEUR.

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Juda Costigan

Juda Costigan


◭ messages : 8
◭ arrivé(e) le : 19/01/2014

LA NUIT DU CHASSEUR. Empty
MessageSujet: LA NUIT DU CHASSEUR.   LA NUIT DU CHASSEUR. EmptyDim 26 Jan - 20:22

KNOCK. KNOCK. Adossé contre l’embrasure de la porte, Juda tenta de revêtir son plus beau costume d’homme sûr de lui, fier et confiant même lorsqu’il vient toquer à la porte d’une femme à une heure totalement indécente. Comporte toi comme un homme Costigan, assume. Time to man up.

Plusieurs raisons l’avaient poussées à se retrouver là, planté comme un con devant une porte qui ne s’ouvrirait certainement pas. Il n’arrivait à rien. C’était la première raison. Juda était un mitrailleur compulsif, l’appareil toujours visé à la main, il photographiait tout et n’importe quoi. Des visages atypiques, des situations moments spéciaux, toutes les petites choses qui font la vie… des jolies filles qui pleurent dans la rue. Et au milieu de tout ça, parfois, souvent, toujours. Il y la photo, celle qui se démarque des autres, parce que ce n’est pas juste une photo, c’est une histoire, une âme, l’essence d’un moment, d’une vie parfois, c’est un visage qui vous hantera pendant des jours, c’est un peu vous, un peu lui, un peu tout le monde à la fois, mais personne en même temps. Ca suffit à faire sa journée. C’est comme une quête sans fin, chaque journée a besoin de sa photo, de ce moment qu’il ne faut pas oublier, ce moment qui restera gravé et qui, peut-être, touchera quelqu’un un peu plus que lui, quelqu’un qui affichera le cliché dans son entre, sa demeure, et Juda fera, quelque part, par son art, un peu partie de l’intimité de quelqu’un. C’est une idée un peu dérangeante qui fut, entre autre, la raison pour laquelle il mit du temps avant de penser à vendre ses clichés… puis, il s’était fait à l’idée et avait même commencé à l’apprécier. Mais aujourd’hui, rien. Il était parti ce matin arpenter les rues de la ville en quête de son fameux cliché journalier, était rentré dans l’après-midi pour développer les négatifs, mais rien. Rien que des clichés banals d’appareil photos de portable. Alors il était reparti en croisade, armé de son fidèle appareil photo, il avait quitté les sentiers battus, se perdant dans des endroits inconnus, visitant des ruelles sombres, maisons abandonnées… Des photos de maisons abandonnées… Ca l’aurait fait rire, s’il n’avait pas envie de se foutre en l’air. C’était stupide, d’une facilité déconcertante, le niveau zéro de la photo à ses yeux, tristement banal. Et même de ça, il n’avait rien tiré. Les heures étaient passées, si bien qu’il avait fini par faire nuit. Et lui était là, appareil photo autour du coup, avec toutes une collections de photo aussi insipides les unes que les autres, ses pieds commençaient à lui faire mal, et il avait faim.

Alors il était rentré. Et là, devant ses yeux ébahis, la seconde raison pour laquelle il allait, quelques minutes plus tard, venir toquer chez sa voisine, la jolie fille qui pleure dans la rue, la correspondante de l’ombre, the girl next door, littéralement. « Je suis venue frapper à ta porte ce soir, t'étais pas là, dommage. Si l'envie t'en prend, tu sais où me trouver. » Il n’avait pas hésité longtemps, avait fourré le papier dans la poche arrière de son jeans, refermé la porte sans la verrouiller et était venu se planter devant la porte de sa jolie voisine. Avec, quelque part, l’espoir de réussir à prendre le cliché qui ferait sa journée.
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Maxym Whiteoak

Maxym Whiteoak


◭ messages : 252
◭ arrivé(e) le : 28/12/2013
Age : 33

LA NUIT DU CHASSEUR. Empty
MessageSujet: Re: LA NUIT DU CHASSEUR.   LA NUIT DU CHASSEUR. EmptyDim 26 Jan - 22:43


T'es là, dans le noir, assise dans ton lit, complètement essoufflée, déboussolée. Tu regardes l'heure qui s'affiche sur ton radio-réveil, 00h49. T'as l'impression qu'on vient de frapper à la porte. Tu hésites longuement mais la curiosité t'anime. Tu ne sais pas vraiment si c'est la réalité, ou si t'es en plein rêve, mais tu sors de tes draps, simplement vêtue d'un bout de dentelle.Réalisant que tu ne peux pas ouvrir la porte dans cette tenue, tu attrapes cette chemise blanche, la sienne, celle qu'il a oublié, celle que tu finiras probablement par jeter, lorsque tu en trouveras le courage. Pour le moment, c'est le seul truc que tu trouves pour te couvrir. Tel un chat, tu avances sur la pointe de tes pieds nus pour faire le moins de bruit possible. Lentement ta main vient se poser sur la poignet, tu la presses doucement, délicatement, juste ce qu'il faut pour entrouvrir la porte. Ce n'est pas un psychopathe que tu trouves, simplement ton voisin.

Tu te souviens de ta surprise la première fois que tu as trouvé cette photo, habilement glissée sous ta porte. T'en croyais pas tes yeux, tu avais l'impression qu'on avait violé ton intimité. T'étais là, statique, les deux pieds enfoncés dans le sol  boueux de ce parc. T'as pas pu retenir ces larmes, parce qu'encore une fois tu le laissais t'échapper. Il n'était pas fait pour toi, il te l'a dit à plusieurs reprises, d'ailleurs toi non plus t'étais pas faite pour lui mais pour une fois tu aurais aimé que ça dure. Alors en découvrant cette photo, t'étais furax, furieuse contre lui. Cette rage est passée, bizarrement. Et puis, ce soir, lorsque tu es rentrée du bureau, t'étais prête. Tu voulais faire ce pas vers lui. Tu as frappé à sa porte, une bouteille de bordeaux dans la main et ton plus beau sourire, mais . . cette dernière est restée close. Absence ou peur d'ouvrir ? Aucune idée. Tu es rentrée penaude, mais pas vaincue, c'est ce dernier mot que tu as glissé sous sa porte.

Et là, c'est lui qui se trouve face à toi. Ta bouche est entrouverte, tes yeux le dévisagent. D'ailleurs, tu n'as jamais pris la peine de l'observer plus de deux secondes. Machinalement, tu tires sur les pans de ta chemise pour te couvrir un peu plus, un brin gênée. Es-tu en train de rêver ? Tu serais prête à te pincer le bras, au lieu de ça tu clignes des yeux, mais il est bien là, tranquillement adossé à l'embrasure de la porte. « Salut. », c'est le seul mot qui te vient à l'esprit. Tu tires la porte vers toi, de façon à l'ouvrir plus, le laissant ainsi entrevoir ton antre, ton chez toi, l'invitant par la même occasion à rentrer. Claquant cette dernière derrière vous, tu t'y appuies. «  Et bien . . je ne m'attendais pas à te voir, comme tu peux le constater. » souffles-tu en désignant ta tenue. Tu te mords l'intérieur de la joue, incapable de savoir comment tu dois te comporter, ce que tu dois faire. La situation est assez étrange, il est tard, tu dormais, et tout à coup, tu te retrouves face à ton voisin, en tenue légère. « Excuses moi deux secondes. » dis-tu en te dirigeant vers la chambre. « Installes-toi dans le salon, j'arrive. »
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