SCENARIO RÉSERVÉ

- Enfer - Les premiers jours de cohabitation entre les deux ont été difficiles. C'était comme si deux fauves avaient été jetés dans la même arène. Iwan en voulait tellement encore à ses parents d'avoir engagé Émir pour veiller sur lui pour les deux prochains mois. Il n'était plus un enfant et cela même s'il continuait de se comporter comme tel. Oui, l'enfant roi ne savait pas se servir d'un four, n'avait jamais rien fait cuire de sa vie et ne savait même pas ou était la machine à laver le linge. Mais, engager un ancien drogué tout ça parce que son père voulait l'aider, c'était bien trop humiliant pour le jeune étudiant. Iwan sentait bien dans le regard d'Émir comme il détestait être là, s'occuper de ce gamin capricieux et capable de rien faire de ses dix doigts. Émir avait été placé dans une chambre à l'étage, la maison était tellement grande que c'était presque un château pour celui qui n'avait connu que les chambres de bonnes minables. Les journées se ressemblaient. Émir s'occupait des repas, des lessives et de tenir la maison. Le reste du temps, il avait le droit de faire ce qu'il voulait tant qu'il était rentré avant 22 heures. Iwan et lui faisaient tout pour s'éviter. Ils ne faisaient que se croiser et même encore là, la tension était palpable.
- Purgatoire - Au bout d'une semaine, les choses changèrent sans vraiment qu'aucun des deux ne s'en rendent compte. Un moment partagé au petit déjeuner ici, un rire autour de la télévision là, une première fois où ils se souhaitèrent : "Bonne nuit." La haine se transforma en taquinerie. Émir n'hésitant pas à appuyer là où cela faisait mal. Ce surnom de : Princesse qui n'appartenait qu'aux parents Winstone ou en traitant Iwan de bébé. De son côté, l'étudiant n'était pas en reste pour les surnoms et pour lui rappeler ses taches ingrates de babysitteur : lui jetant au visage ses boxers sales pour qu'il les lave et n'hésitant pas à plaisanter sur son passé de drogué. Finalement, les soirées se terminaient autour d'une pizza et d'un vieux film de série Z dans le canapé familial. Ils étaient bien ensemble, mais n'osait pas encore le reconnaître.
- Paradis - Cela fait deux semaines maintenant qu'ils cohabitent. Iwan mange avec appétit le petit déjeuner de Émir. Il offre même des compliments. Ils se croisent dans la salle de bain et Iwan à même offert un relookage gratuit à Émir dans sa boutique. Le vendeur a du faire des pieds et des mains pour que son babysitteur accepte qu'il lui offre ces vêtements, mais au fond de lui Émir est plus que content. C'est la première fois depuis longtemps qu'on lui offre quelque chose et cela le touche même s'il ne le montre pas. Iwan est plein d'affection pour Émir et le jeune étudiant se connait assez pour savoir ce qui se cache derrière. La confrontation s'est transformé en attraction. Iwan chaque soir passe devant la chambre de Émir avec ce regard plein d'envie. Il se sent humide à la simple pensée du corps si parfait d'Émir. L'envie de le toucher, de l'embrasser, de s'offrir à lui. L'étudiant va même jusqu'à ramasser les affaires sales d'Émir dans sa chambre quand il n'est pas là pour y enfouir son visage. Alors, Iwan fait ce qu'il sait faire de mieux : aguicher. Il traine à moitié nu dans la maison. Il laisse la porte de la salle de bain ouverte quand il prend sa douche, il fait exprès de frôler de son derrière le bassin de son babysitteur quand ils se croisent entre la table de la cuisine et le frigo. La tension sexuelle est palpable, mais Émir n'a pas le droit de céder. Il a signé un contrat avec les parents Winstone. Il n'a pas le droit de toucher à Iwan. Pourtant, il y a ce parfum de sexe qui emplie la pièce à chaque fois qu'ils se retrouvent. Cette envie de l'autre. Cette envie de ne former plus qu'un.        

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