Le diable s'habille en prada

 Iseult avait téléphoné pour aviser le magasine de son retour. Elle avait quitté depuis un peu plus d'un an et avait laissé le tout entre les mains de celle qui devait au départ être rédactrice de la filiale New-Yorkaise de son magasine. Du moins, c'est ce qu'elle avait dit, puisqu'elle avait garder une correspondance régulière avec celle qui représentait le mieux le magasine : Harley-Mikki. Elle ne portait peut-être pas officiellement le titre, mais c'était tout comme. Elle avait engagé cette petit perle peu de temps avant son départ et pourtant elle avait su gagner sa confiance comme personne avant elle. Elles avaient de nombreux points en commun et Iseult se retrouvait énormément dans sa personne. Elle était sa protégée et elle ne mettait pas d'effort à le cacher. Après tout, Iseult avait toujours assumée ses opinions sur ses employés, ce qui avait pour effet de créer deux groupes de personnes : Ceux qui l'adorait et ceux qui la détestait. L'important pour elle était d'être respectée et ça, c'était unanime. Le magasine augmentait de plus en plus en popularité. Il était de mode oui, mais également orienté vers Phoenix. Il représentait bien les goûts et intérêts de l'Arizona et elle avait tenté de créer la même chose avec la version New-Yorkaise, ce qui pour l'instant était une réussite.

Elle se sentait bien une fois arrivé à l'étage désiré. Elle avait encore plus l'impression d'être revenue à la maison. La différence principale était que ce soir lorsqu'elle serait de retour à la maison, Lawrence ne serait pas là pour l'accueillir et cette idée lui brisait le coeur. Elle tenait énormément à le revoir, elle voulait savoir s'il était possible pour eux de régler les choses et de se donner une nouvelle chance. Elle avait néanmoins prit la décision de laisser au hasard le travail de les réunir. Retrouver son lieu de résidence et s'y pointer à l'improviste n'allait pas l'aider à engendrer une discussion et elle ne pourrait pas lui en vouloir, simplement parce qu'il y a une semaine à peine, elle avait prit soin de lui faire préciser qu'une ordonnance restrictive serait rendue s'il ne lui laissait pas de liberté. Elle savait que de prendre des mesures drastiques était le seul moyen, mais cela ne l'empêchait pas de trouver qu'elle y avait peut-être été un peu fort.

Après avoir salué tout ceux qu'elle croisait sur sa route, elle se dirigea vers celle qui incarnait ses yeux et ses oreilles depuis son départ. Devant le bureau de la jeune rouquine, elle dit d'une voix enjouée.

« Bonjour Mademoiselle Louis ! Veuillez me suivre. »

Elle se dirigea alors vers son bureau, s'arrêtant près de la porte laissant le temps à Harley d'entrer avant de refermer la porte derrière elle.

« Assoyez-vous »

Iseult était souriante lorsqu'elle put s'asseoir derrière le bureau qu'elle affectionnait tant.

« Alors... qu'est-ce que j'ai manqué de particulièrement croustillant ? »