Je fouille de partout dans mon énorme sac American Apparel, ça faisait un an que je lorgnais dessus alors j'ai décidé de me faire plaisir.. sa dégaine de grand puis sans fond en jean noir me plaisait, mais là précisément je commence à le maudire. Premièrement, 72 dollars ça fait mal au cul et secondement .. Je trouve pas mes putains de clefs. A vrai dire je sais déjà que je ne les ai pas, et j'ai déjà constaté que mon appartement était bel et bien fermé, mais je ne peux m'empêcher de taper mon sac à la recherche du cliquetis de mes clefs avant de le retourner par terre ... ce que je trouve stupide dès l'instant où je me met à vouloir ramasser mes affaires.. Putain de bébé, putain de french cancan, je suis rouillée comme une mamie ! Après être restée un petit instant assise, je me relève comme possible, ayant largement l'impression d'être une grosse baleine de 150 ans d'âge, je me mets à frapper chez mes voisins, avec l'espoir injustifié qu'ils puissent m'aider et m'éviter une explication débile chez la gardienne.. déjà qu'elle me regarde toujours d'un œil louche..
Bien évidement, personne n'est là. Faut croire qu'à 18h les gens... Je sais pas ce qu'ils foutent à 18h ! Poussant un long soupir, j'attrape mes petites courses et me décide à descendre un étage (tâche plus compliquée qu'elle n'y paraît) pour solliciter, une dernière fois, mes voisins. Quoi que.. je serais bien capable de faire tout l'immeuble mais ça serait clairement ridicule je pense. Je frappe donc à la maison Halvey en espérant avoir enfin une réponse et par chance, la porte commence à s'ouvrir.
- God bless you !
Un sourire banane collé sur mon visage je regarde ce voisin qui me dit vaguement quelque chose, une rencontre dans l'ascenseur sans doute, connaître sa tête me rassure en tout cas, je lui explique sans attendre la raison de ma venue :
- Excuses moi de venir te déranger euh.. je n'ai trouvé personne, à mon étage.. mais à la vérité je me suis enfermée dehors et j'sais pas trop pourquoi je me suis dit qu'il existait peut-être des voisins capables de m'aider dans une telle situation...?
Vu son air, j'avais aussi la crainte que plus de ne pas pouvoir m'offrir de l'aide, qu'il se montre désagréable alors que je lui servais (ou du moins tentais) mon plus beau sourire.
◭ messages : 312 ◭ arrivé(e) le : 29/12/2013 Age : 28 Localisation : Derrière...... Toi 8D
Sujet: Re: A Fool - Elwyn Mar 31 Déc - 10:03
Je frottai machinalement mon oeil en marchant jusqu’à ma cuisine. Je baillai vite fait et m’attelai à la tâche de me faire à manger. Ouais bon, j’avais faim… Je regardai ma montre et vit qu’il était presque 18h. J’allais faire en sorte que ça soit mon dîner, après peut-être que je mangerais quelque heures plus tard: ce serait un après-diner. Ouais moi, je ne mangeais pas à des horaires comme tout le monde. Parce que je ne suis pas comme tout le monde. Et ça, ce n’était pas vraiment un scoop. Je préparai mon café en donnant de quoi en faire à la cafetière. Brave bête. J’espérais qu’elle n’allait pas faire dégouliner de partout comme la dernière fois. J’ouvris la porte de mon frigo pour voir s’il y avait quelque chose: « Et merde. » Ça ? Ça avait le mérite d’être clair. Y avait presque rien dans mon frigo et je sentais que faire les courses allait devenir nécessaires. Il fallait que je m’approvisionne sinon je n’allais rien manger et je vais être dans une humeur exécrable … Bon tant pis, j’irais demain. Aujourd’hui j’avais trop la flemme, surtout que j’avais passé toute ma journée dehors sans avoir un moment de repos. Ouais, ça avait de la classe d’être un détective privé mais ça rigolait pas non plus. Aujourd’hui j’étais légèrement plus de bonne humeur, parce que je n’entendais aucun bruit. Ah mais que dalle. Fallait croire que ma voisine de palier était sortie et franchement ? Ça me faisait un grand bien. Le café étant prêt, je m’en servis dans une tasse et au moment où je m’apprêtais à aller dans mon bureau. J’entendis quelqu’un frapper à la porte. Mais merde. Quoi encore ? Je soupirai ne cachant même pas mon plus grand agacement. Parce que ne pas avoir une seconde de paix, fallait carrément le faire. Si c’était encore la jeune blonde de l’autre fois qui me demande à nouveau de l’aide. Je refuserais illico. Parce que bon, c’était bien que je l’ai aidée deux fois. Fallait carrément pas abuser. Gardant ma tasse à la main, je fis donc demi-tour pour me diriger vers la porte d’entrée, même si je n’étais légèrement pas en tenue pour (un simple jogging avec un tee-shirt et un gilet de sport par dessus). Sans hésiter j’ouvris et surprise.
Ce n’était pas voisine d’étage, c’était justement ma voisine de palier. Je le savais parce qu’elle était célèbre pour quelques bruits dans la journée tel que la musique pendant que je dormais.. Ça j’avais du mal à approuver que c’était de ma faute si je dormais pas à des horaires normaux.. Je la connaissais de vue parce que.. Ouais ben voilà. Vous m’avez compris. Je haussai les sourcils quand elle lança un God Bless you. Était-elle anglaise ? Hum, non pas vraiment. Parce que s’il y avait une chose à savoir. Cette voisine, elle était Française. Je n’avais jamais eu l’occasion d’aller en France et ce n’était pas un pays qui m’intéressait spécialement. Bref. Je ne disais rien lui faisant comprendre qu’elle pouvait me dire quelle était la raison de me déranger. Je bus une gorgée de café pendant qu’elle parlait. « Excuse-moi de venir te déranger euh… Je n’ai trouvé personne, à mon étage… » hein ? Je séparai ma tasse de mes lèvres, la gardant à ma main, fallait pas qu’elle m’annonce quelque chose qui pouvait être susceptible que je boive de travers…! « Mais à la vérité je me suis enfermée dehors et j’sais pas trop pourquoi je me suis dit qu’il existait peut-être des voisins capables de m’aider dans une telle situation…? » se justifia-t-elle dans un sourire. Quelques secondes se défilaient, j’eus un sourire, mais un sourire qui voulait dire que j’allais peut-être rire. « Et pourquoi ne vas-tu donc pas voir la gardienne pour ça ? » fis-je en guise de conseil. Sans plus attendre je fermai la porte, gardant mon sourire amusé de la situation. Je me détournais de la porte que j’avais fermé, au nez de ma voisine de palier. Faisant quelques pas pour retourner à mon bureau, je m’arrêtai en plein milieu. Mon sourire qui disparaissait et je finissais par soupirer. « Et merde. » je me retournai à la porte, je l’ouvris frénétiquement et vit la jeune femme tenter de descendre un étage. « Hey mademoiselle, je vais t’aider finalement. Tu vas trouver personne à ce rythme là ! » fis-je en haussant la voix pour qu’elle m’entende. Ce qui était faux. Elle pouvait très bien trouver quelqu’un, mais pas une personne s’y connaissant en serrure… « J’arrive, je cherche de quoi ouvrir la porte. » fis-je en lui tournant le dos, laissant la porte ouverte. Je partis donc à mon bureau, déposant ma tasse de café à peine entamé. Je pris de quoi forcer une porte sans l’abîmer. Il se relevait que mon passé dans le cambriolage m’aidait assez. Je pris donc mon écharpe, la mit autour de mon cou. Je sortis de mon bureau arrivant dehors pour rejoindre ma voisine. Avec un petit trousseau d’outil à la main. « Alors comme ça, ma voisine s’est fait enfermée dehors..? » j’évitais de rigoler à cette situation. Et si ça m’arrivait à moi ? Oh non, très peu de chance. Du coup ce dicton, qui rira bien rira en dernier… Ne marcherait pas pour moi.
Cat R. Duchamp
◭ messages : 329 ◭ arrivé(e) le : 29/12/2013
Sujet: Re: A Fool - Elwyn Sam 4 Jan - 18:00
A Fool
Pour le coup, j'aurais préféré qu'il n'ouvre pas, qu'il fasse semblant d'être absent ou mette de la musique à fond exprès pour pouvoir prétexter ne pas m'avoir entendu. En fait j'aurais tout préféré à son espèce de sourire et sa réponse condescendante. Je sais pas vous, mais en ce qui me concerne, dans sa réponse je sentais clairement qu'il me prenait juste pour une idiote, voire pire. Je restais là, comme une sotte, bouche bée, tandis que mon voisin refermait la porte, sans doute satisfait de sa réponse de grand dadais. Quelque part, il avait fait le bon choix; quelques secondes (minutes ?) de plus la porte ouverte et je lui aurais bien lancé en gueule ce que j'en pensais de sa miraculeuse idée. Soupirant alors, je préférais toutefois ne pas m'attirer d'ennuis, c'est pourquoi je me dirige machinalement vers les escaliers, tentant un étage qui ne pourrait être que plus sympathique avant de devoir passer par la case "gardienne casse couilles". Alors que je souffre le martyre (quoi ?) en déplaçant mon gros bide et mes petites pattes de chèvres qui peinent à le supporter, la voix de Monsieur se fait entendre. Tu vas m'aider ? Avec un peu d'égo, de fierté, un truc du genre, j'aurais continué ma route, trop énervée, ne supportant pas ce ton de grand seigneur. Mais comme je n'ai ni l'un ni l'autre (du moins pas ce soir), je pose mes affaires et m'adosse au mur en poussant un grand soupir de soulagement.
- Oh merci ! je crois que j'allais commencer à me pisser dans le froc à force de remuer dans les escaliers..
Dis-je en fixant le plafond avant de regarder l'homme envers qui je serais redevable (et merde..). Il tenait de drôles de petits trucs dans ses mains, il allait sans doute trifouiller ma serrure, ça allait peut-être prendre du temps..
- Je voudrais pas abuser, mais il n'y a aucun moyen que je t'emprunte tes toilettes ?